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24/11/2007

De la Méditerranée à l’Océan Indien

en passant par Le Caire, Alexandrie, Tanger,.....

Christine Coulanges et Nchan Manoyan sont deux artistes, un duo qui avec leur structure installée à la Friche La Belle de Mai à Marseille,les 7 portes, développent un projet artistique appelé Sisygambis.
Ils présentent leur expérience de travail et ce work in progress dans le cadre de RAMI à Alexandrie à l’occasion de leur première étape de travail.
Actuellement l’installation Sigygambis est du 14 au 18 avril au Salon international du Livre et des Arts de Tanger au Maroc

La première phase d’un projet de création artistique multimédia intitulé «   De la Méditerranée à l’Océan indien » , s’est passée fin 2007 en Egypte.

L’itinéraire à partir de Marseille en France est le Salento en Italie (bout du talon de la botte), Beyrouth au Liban, l’Egypte avec le Caire, Alexandrie et la vallée du Nil, les Lacs Victoria et Tanganika, sites de la légendaire source du Nil, puis Dar-Es-Salam Zanzibar en Tanzanie et les Comores.

C’est un projet global de rencontres, résidences, ateliers, de création d’un spectacle multimédia, d’expositions, de supports multimédia comme carnet de voyage, et DVD.

Ce travail se réalisera en trois phases et sur 3 ans, la création finale sera diffusée en France et sur les lieux que nous aurons traversé, on espère donc revenir en Egypte pour vous la présenter.

On a choisi ce parcours parce qu’il est représentatif des échanges millénaires qui s’y sont déroulés : les conquérants à la recherche des sources du Nil, les peuples qui ont depuis des siècles créé des liens entre la Méditerranée et l’Océan Indien. L’Egypte est le passage entre trois continents, l’Afrique, l’Asie et l’Europe.

On a choisi la musique de transe comme fil conducteur de ce parcours comme la Tarante en en Italie ou la musique Soufi en Egypte. On arrive justement du Caire où l’on a fait une résidence et des ateliers à « Makan », Centre Egyptien de Musique et d’Art.

Notre projet artistique est basé sur l’alliage de musiques traditionnelles et de la musique électronique, d’images de culture ancestrale comme les images des vestiges Egyptiens, des images de la nature comme le volcan Karthala aux Comores, traitées avec les techniques numériques et informatiques.

Presentation de l’évolution de notre travail artistique et technique.


On a formé le duo musical [Sisygambis] en 1989, duo d’artistes musiciens
et on a créé l’Association Les 7 Portes, une structure basée à Marseille, pour établir un dialogue entre les cultures par la création musicale, sonore et visuelle.

Sisygambis, dès sa création, c’est une aventure, à la chute du Mur de Berlin on se dirige vers l’est de l’Europe où l’on partage, avec des réseaux d’artistes tchèques, russes, polonais, des moments forts où expression expérimentale et engagement politique vont de pair.

On a fait une tournée sur les rives de la Volga en Russie juste après l’ouverture de l’URSS puis dans plusieurs pays de l’Est. On a souvent rapproché ce qu’on vivait dans les festivals à l’est , de ce qui s’était passé dans les années 70 à l’ouest (et qu’on n’avait pas vécu) : explosion de liberté, ferveur, importance du lien de la jeunesse avec la musique.

Cette expérience pour nous a été fondatrice, on a rencontré des civilisations géographiquement proches mais culturellement autres, et on a constaté combien la musique est porteuse de dialogue.

Avec le duo Sisygambis, on a commencé à travailler avec des claviers, boites à rythme et séquencers dans la fin des années 80. A ce moment là, on ne rentrait pas encore du son dans l’ordinateur, toutes les machines communiquaient en Midi ; on a beaucoup bricolé ce système et la synchronisation avec la vidéo qu’on a rapidement intégré à notre musique sur scène.

En parallèle à ces tournées à l’Est, on a installé notre studio à la Friche de la Belle de Mai, à Marseille en 1993, en le définissant comme un “laboratoire de recherches sonores et visuelles”.

A la Friche, on a commencé nos premières expériences de vidéo live en 1995, et en 1997 on a réalisé un projet pluridisciplinaire avec plus de quarante musiciens, graphistes, vidéastes tous styles confondus. On voulait réunir par la musique et l’image, toutes les cultures qui existent à Marseille.

On attendait avec impatience l’arrivée du virtuel et du numérique dans la vidéo car le son et la musique étaient bien en avance. Ce n’est qu’en 1998 qu’on a pu s’équiper de montage virtuel et de caméra numérique. On a pu alors pousser notre exploration plus à l’est et organiser une expédition sur la mythique route de la soie,

On allait, au cours de ce voyage, réaliser des prises de vues et des prises de sons dans la perspective de différents supports : un spectacle multimédia, une exposition, des films et DVD.

Le projet « de la Méditerranée à l’Océan Indien » est une production Sisygambis avec Mécènes du Sud, l’Ambassade de France au Maroc, l’Institut Français Tanger-Tétouan, Culturesfrance, le Conseil Régional PACA, le Conseil Général 13, la DGAC de la Ville de Marseille, le CNC, le DICREAM, Système Friche théâtre , ZINC, le Salon International de Tanger du Livre et des Arts.

Sisygambis sur le Blog de Mécènes du Sud
http://www.mecenesdusud.fr/blog/index.php?q=sisygambis

France 3 - 11/2010
http://mediterranee.france3.fr/info/provence-alpes/regard-de-videastes-sur-le-salento-65849908.html