12/10/2007
Pourquoi RAMI ?
Les raisons du projet par ses acteurs
Les nouvelles technologies de l
Dans ce contexte, des artistes se sont aussi saisis des nouvelles technologies pour explorer des manières d’intervenir dans le paysage de la création contemporaine. Les artistes visuels et ceux de la scène théâtrale, chorégraphique et musicale, visitent et s’approprient ces nouveaux outils et leurs contraintes pour proposer au public de nouveaux points de vue, de nouveaux champs de perception et de réception. Pour appréhender la complexité du monde d’aujourd’hui les arts numériques et le multimédia font à la fois évoluer les formes et engendrent des œuvres bien souvent encore inclassables.
Dans tous les pays émergents des démarches et des projets artistiques marqués par ces outils numériques : installation, interactivité et performance multimédia traversent les biennales d’arts contemporains et bien des festivals. C’est aussi le cas tout autour de la Méditerranée. Au Liban par exemple, des groupes d’artistes s’impliquent dans des ateliers expérimentaux, en France, à Marseille, Aix-en-Provence en particulier, des opérateurs culturels développent la production et la diffusion de projets numériques, en Egypte, de nouveaux lieux au Caire et Alexandrie accueillent des artistes dans le cadre de résidences et de workshops. Dans le cadre de la Biennale des Jeunes Créateurs en Europe et Méditerranée (BJCEM), la part dédiée aux démarches multimédias et aux arts numériques s’accroît à chaque édition.
Aujourd’hui deux objectifs justifient la mise en œuvre du projet RAMI :
1- La nécessité de rapprocher les artistes, les professionnels et les publics dans une meilleure compréhension des contenus et des démarches techniques et artistiques existant dans ce domaine. Il paraît important de valoriser la part extrêmement concrète et humaine nécessaire à l’émergence de formes numériques et multimédia.
2- L’importance de donner une visibilité à ces formes artistiques émergentes et de développer dans l’espace Méditerranéen des clefs de lecture commune à leur égard, pour permettre le développement d’un espace critique et de débat.
SHAMS à Beyrouth, ZINC/ECM à Marseille, l’ATELIER d’Alexandrie, ASTAR à Milan, avec leurs partenaires respectifs (notamment ICARE et TERRACTIVE), estiment que le moment est venu de favoriser la rencontre autour d’œuvres encore trop abstraite pour le public et de démarches créatives engagées parfois de façon encore trop isolée.
Le projet RAMI veut procéder à un premier état des lieux et donner à voir comment les nouvelles technologies impactent de façon transversale à plusieurs disciplines artistiques. Il propose aux artistes, au public et aux professionnels un espace de confrontation et réflexion.
Ces Rencontres Arts et Multimédia Internationale (RAMI) se développeront sur la diagonale Beyrouth/Marseille/Alexandrie pour affirmer cette dimension transversale et favoriser l’ouverture et l’échange.