5 oct. - 7 oct. 2012
Dream City
Tunis 26-30 septembre Sfax 5-7 octobre
À Tunis du 26 au 30 septembre et à Sfax du 5 au 7 octobre 2012, l’Art Rue organise en 2012 la 3ème édition de DREAM CITY, Biennale d’art contemporain en espace public. L’événement aura lieu à Tunis du 26 au 30 septembre et à Sfax du 5 au 7 octobre.
Dans le sillage du soulèvement populaire de janvier 2011 et face aux métamorphoses politiques engagées depuis, une thématique particulièrement symbolique dans la Tunisie d’aujourd’hui a été choisie pour DREAM CITY 2012 : L’artiste face aux libertés.
Radio Grenouille a rencontré Selma et Sofiane Ouissi, chorégraphes, les instigateurs du Collectif d’artistes qui a créé Dream City :
http://www.radiogrenouille.com/antenne/actualites/dream-city/
Entretien avec Selma Ouissi et Claudine Dussollier, pendant Dream City :
http://www.radiogrenouille.com/antenne/actualites/dreamcity-2012-tunis/
Cette année, la programmation compte une quarantaine d’artistes, dont une trentaine de Tunisiens et une dizaine d’artistes étrangers. Une invitation spéciale a par ailleurs été lancée à des artistes originaires de pays vivant sous des régimes autoritaires ou démocratiquement malmenés.
Comme à chaque édition, Dream City a investi la médina, cœur historique de la ville, pour semer dans les rues, les maisons, sur les places, sous les porches des œuvres originales et inédites conçues et réalisées selon ce territoire et spécialement pour l’événement.
Lire l’article d’Elisabeth Gresh, impressions de cette édition sur Babelmed.net :
Lire article dans la revue d’art en ligne NAFAS :
http://universes-in-universe.org/eng/nafas/articles/2012/dream_city_sfax/francais
Les nouveautés de la 3ème édition
> Thème de cette année : L’artiste face aux libertés, de l’art dans son exercice de la démocratie.
> Invitation à des créateurs originaires de pays d’Afrique et d’Asie centrale pour créer un pont sensible avec ces sociétés dominées pendant des décennies par des régimes totalitaires.
> Pour la première fois à Sfax (5-7 octobre), décentraliser l’offre culturelle. Replacer la créativité au coeur d’une ville qui en manque cruellement. La médina de Sfax est oubliée par les programmes de restauration nationale. Il s’agit de redonner un élan culturel à cette ville industrielle en révélant son centre historique et de le ranimer artistiquement.
> Une grande exposition photographique à ciel ouvert jalonnera les rues des deux villes sur le thème ‘‘Libre corps en espace public’’. Invitation spéciale à 4 photographes venus de Tunisie, de Chine, d’Iran et de République Démocratique du Congo.
> Le Dream Café animé par Tahar Chikhaoui et Pascal Le Brun-Cordier : rencontres informelles dans un lieu convivial où le public est invité à venir débattre des oeuvres vues et vécues, à faire part de ses impressions, critiques et coups de coeur.
> Change ta classe (en partenariat avec la Cité de l’architecture et du Patrimoine à Paris) : projet de transformation d’une salle de classe dans deux écoles de quartiers populaires ( projet créé par Fiona Meadows, architecte d’intérieur)
L’artiste face aux libertés
Le poète, l’artiste, l’écrivain, l’auteur est exposé à l’accusation de trahison de sa communauté" écrit Fethi Ben Slama (psychanalyste et universitaire).
Or, dans une société tunisienne en pleine mutation, confrontée d’un côté à la montée de la religion et de l’autre à la renaissance de la société civile (les deux ne s’excluant pas forcément), comment l’artiste peut-il oeuvrer pour ouvrir de nouveaux espaces de liberté et de modernité sans heurter « l’émotivité religieuse » (il n’est pas question ici des extrémistes mais des croyants toutsimplement) ?
Comment peut-il proposer une alternative à la compréhension du monde autre que l’interprétation théologique sans se mettre au ban de la communauté ?
Comment guider vers la sécularisation tout en faisant comprendre le respect du fait religieux ? De manière plus générale, comment comprendre, saisir, guider cette nouvelle société dans ses balbutiements démocratiques ?
Chaque artiste tente de répondre à ces questionnements sous-jacents par des métaphores et/ou des expressions symboliques (métaphore de leur sensible confronté à leur société).
Dans tous les cas, il s’agit de soulever de nouveaux questionnements, d’ouvrir de nouveaux possibles, d’aiguiller, de révéler, de conseiller... pour que les artistes aillent toujours plus loin, qu’ils soient le déclencheur ou le révélateur de véritables puissances cognitives, affectives, sociales ou politiques aptes à « désordonner » et à « ré-agencer » l’espace-temps public.
Dream City 2007 et 2010 en quelques mots et chiffres
Tunisiens ou étrangers, plus d’une centaine d’artistes ont participé aux deux premières éditions de Dream City (2007 et 2010).
Le public a ainsi pu découvrir des oeuvres originales spécialement réalisées pour l’événement, et d’autres oeuvres présentées pour la première fois en Tunisie.
Les créations sont accueillies chez des particuliers, des commerçants, des artisans, dans des édifices ou des sites publics. Ces « logeurs d’oeuvres artistiques » portent le projet et le défendent aux côtés des artistes.
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